Le Sport en Entreprise : Une obligation de santé publique et un moyen de développement économique
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La santé au travail est de plus en plus au centre des préoccupations. On assiste à une véritable prise de conscience de l’importance de la santé du salarié sur son efficacité au travail. Aujourd’hui, il est reconnu qu’un salarié qui pratique une activité physique régulière est 12% plus productif qu’un salarié sédentaire.
De nombreuses études du Comité National Olympique Sportif Français, en partenaire avec le MEDEF, confirment que la pratique du sport en entreprise a des effets positifs autant pour l’entreprise que pour le salarié.
Aujourd’hui, 87% des dirigeants reconnaissent les bénéfices du sport en entreprise, pourtant seulement 18% ont adjoint une pratique physique et sportive dans leur structure.
Les troubles musculo–squelettiques et la sédentarité.
Les troubles musculo–squelettiques et la sédentarité sont les deux principaux maux qui affectent la santé des salariés au travail.
Les troubles musculo–squelettiques (TMS)
Les troubles musculo-squelettiques représentent les principales causes des arrêts de travail. Ils ont été identifiés dans 87% des cas de maladies professionnelles en 2014.
Selon l’INSEE (qui s’appuie sur une étude réalisée en novembre 2012), les TMS représentaient en 2011, 85% des maladies professionnelles de type tendinites et lombalgies. Ces affections péri-articulaires, de plus en plus récurrentes, touchent tous les corps de métier avec des causes multiples :
- Biomécaniques : répétitivité des gestes, efforts excessifs, posture, vibration, froid
- Psychosociales : stress, environnement de travail, bruit etc…
Le stress touche une majorité de salariés. En effet 87,2% des services des ressources humaines sont confrontés au stress subi par les salariés.
Les TMS influent directement sur la performance de l’entreprise, car elles entraînent la baisse de motivation, la hausse de l’absentéisme et des gênes partiellement ou totalement invalidantes.
La sédentarité
Selon une étude de l’international Retailing, 80% de la population mondiale est sédentaire. 43% des Français explique cette non- pratique d’activités physiques et sportives par le manque de temps. Seul 13% des Français qui pratiquent un sport le font sur leurs lieux de travail.
Selon l’OMS, passer trop de temps assis devant son ordinateur ou à regarder un film serait aussi néfaste que de fumer plusieurs cigarettes par jour. Pire encore, passer beaucoup de temps dans cette position assise diminuerait l’espérance de vie.
Et pourtant dans notre société actuelle la grande majorité des salariés exerce un métier qui les contraint à passer la plupart de leur temps de travail assis.
Position maintenue parfois neuf heures par jour, position banale et presque normale, l’assise est qualifiée par l’OMS comme 4ème plus grand facteur de risque de décès après l’hypertension artérielle, la cigarette et la glycémie. L’hyper-sédentarité serait responsable de près de 3,2 millions de décès chaque année. Parmi eux, plus de 670.000 décès avant 60 ans.
Lorsque l’on est assis trop longtemps, l’activité électrique des muscles des jambes cesse. Avec elle, on constate une diminution de 90% des enzymes « brûle graisse ».
Après deux heures passées assis, le cholestérol dit « bon » diminuerait de 20%.
Ces faits sont alarmants mais ne constituent pas une fatalité puisqu’il existe des solutions pour se décoller un peu de sa chaise au quotidien. Par exemple, certaines entreprises font le choix d’investir dans des bureaux permettant d’adopter une position debout.
Le sport en entreprise : un vecteur de développement économique
En 2011, une université suédoise a mesuré la productivité et l’absentéisme d’un groupe de 177 salariés du secteur dentaire sur une année entière. Elle a divisé ce groupe en 3 groupes test :
- Le 1er groupe témoin gardait les mêmes conditions de travail
- Le 2ème groupe travaillait 2,5h de moins par semaine
- Le 3ème groupe travaillait 2,5h de moins qu’il consacrait au sport
Au terme d’un an, le groupe (3ème groupe) qui avait consacré du temps à la pratique sportive a augmenté sa productivité et réduit son absentéisme, le 1er groupe, a augmenté son absentéisme et le 2ème groupe a connu une hausse non significative de productivité. Le sport agit donc sur l’absentéisme et la productivité mais peut également renforcer la cohésion d’un groupe. On assiste à un développement de séminaires ou d’actions de stimulations qui reposent souvent sur des activités sportives, dont le but est de motiver de nouveau les collaborateurs et de les fédérer autour d’un même objectif. Ces activités sportives développent le bien-être au travail, renforcent l’esprit d’équipe et favorisent la productivité.
Un salarié détendu et en bonne santé est plus efficace au travail. Des études ont démontrées que la productivité d’un salarié pratiquant une activité sportive augmente de 6% à 9%. Et en plus le sport en entreprise permet de gagner en concentration, et en esprits d’équipe.
Les dirigeants s’intéressent de plus en plus au bien-être de leurs salariés, en aménageant des postes de travail. C’est pourquoi la pratique du sport figure parmi les pistes privilégiées pour améliorer la santé et le bien-être au travail.
Comment mettre en place une politique d’incitation à la pratique du sport en entreprise ?
Plusieurs pistes sont envisageables pour pousser à la pratique du sport en entreprise :
- Des séminaires et des actions de stimulation qui reposent sur des activités sportives peuvent être proposés dans le but de motiver les collaborateurs et de les fédérer autour d’un même objectif.
- Aménagement des horaires pour permettre la pratique du sport dans la journée
- Mise en place de partenariats avec les structures sportives locales pour la mise à disposition de salle et d’équipements.
- Participation financière à des licences, abonnements ou tickets sport, qui donne droit à des exonérations de cotisations sociales.
- Mutualisation d’offres sportives entre PME
- Mise à la disposition des salariés de salles et d’équipements sportifs dans l’entreprise
Les entreprises qui offrent un cadre de travail agréable et sportif se différencient des autres entreprises et fidélisent leurs salariés en renforçant leur attachement à l’entreprise.
Certaines entreprises ont déjà compris l’importance de proposer des activités physiques et sportives aux salariés. Certaines ont créé en interne un espace dédié au sport, ou favorise la pratique d’une activité physique à l’extérieur. Elles s’orientent quelques fois vers des entreprises de team building.
Les pouvoirs publics conscients des bénéfices de la pratique d’une activité physique et sportive sur le bien-être au travail et la santé des salariés ont pris des mesures législatives. En effet l’article 18 de LFSS pour 2021 et le décret n° 2021-680 du 28 mai 2021-art1 permet aux employeurs de mettre à disposition de leurs salariés des équipements à usage collectif dédiés à la réalisation d’activités physiques et sportives ou de financer des prestations d’activités physiques et sportives.
De son côté, l’UDE MEDEF souhaitant favoriser la pratique d’activités physiques et sportives auprès des salariés a mis en place l’action « J’AIME BOUGER». Cette action consiste à offrir gracieusement aux salariés des entreprises membres de l’UDE MEDEF des cours de fitness avec un coach professionnel.